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Programme spatial français-Vol3 1/144 - LES «PIERRES PRECIEUSES» (en impression 3D)

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Programme spatial français-Vol3 1/144 - LES «PIERRES PRECIEUSES» (en impression 3D)
Pièces en impression 3D.

Pour son programme de missile balistique la France mena de front deux lières : des engins à propulsion solide (SEREB) et à propulsion liquide (LRBA) pour se prémunir en cas d’échec d’une des options.
La technologie des carburants liquides étant plus complexe elle fut retenue pour le premier étage plus grand et plus puissant.
Ce premier étage, Émeraude, fut conçu en 1960 comme une version agrandie de Vesta avec un moteur plus puissant, Vexin, qui brûlait de l’acide nitrique fumant et de la térébenthine. Le moteur était articulé et piloté par deux vérins et la pressurisation réalisée de façon chimique comme sur Vesta : un moteur interne à poudre produisait des gaz de combustion qui poussaient les liquides vers le moteur.
A l’époque ces propergols étaient dépassés mais l’option fut choisie car ils étaient éprouvés et moins chers. Enn la puissance du générateur de gaz de pressurisation était assez grande pour pouvoir se passer d’une
turbopompe.
Le programme Émeraude débuta en janvier 1960 et initia le programme des « Pierres Précieuses » . Cela représentait une augmentation de 300% en puissance par rapport à Vesta et on rencontra très vite un eet pogo dans le grand réservoir, vite maitrisé par l’ajout d’un bae ottant dans le réservoir d’acide.
21 tirs au sol (dont 18 réussis) qualièrent Émeraude pour un premier vol le 15 juin 1964. Après trois échecs et deux succès, en mai 1965 le LRBA assembla le VE-231 Saphir en montant sur un Émeraude un second étage Topaze à poudre, une nouvelle case à équipement et un nouveau corps de rentrée.
Le programme Saphir fut ensuite mené pour qualier les futurs missiles balistiques :
VE-231 P (P= piloté) : version de base, trois tirs (un échec) n 1965.
VE-231 G (G= guidage) : version guidée, six tirs en 1966-67.
VE-231 R (R= rentrée) : test d’un corps de rentrée plus gros, 6 tirs (un échec) en 1966.
Dès 1960 le CNES proposa d’adapter le lanceur pour la mise en orbite d’un satellite. Le premier projet de mai 1960 envisageait un satellite de 25kg lancé par une fusée à premier étage liquide et les deux autres solides.
En 1961 le projet envisageait une charge utile de 50kg sur une orbite de 300km pour un lancement en 1964. La SEREB proposa une option liquide/solide/solide pour 80kg en orbite en 1965 et une option 3x solide pour 100kg en orbite en 1966. La première option fut choisie en décembre 1961 et nommée Diamant A. L’armée gardait le contrôle du
véhicule mais le CNES fournissait le troisième étage, la case et le satellite.
Le nouveau matériel (3e étage, case et capsule technologique) fut testé sur un premier étage Agate, donnant le lanceur VE-210 Rubis en 1964.
Enn le 26 novembre 1965 Diamant A no1 mit en orbite la capsule A-1 (A=armée) vite rebaptisée Astérix. Il s’agissait du premier satellite mis en orbite par un lanceur national, faisant de la France la troisième puissance spatiale.
Suivirent trois satellites de géodésie :
D-1A Diapason (test) en février 66,
D-1C Diadème 1 et D1-D Diadème 2 en février 67.
Dès 1962 une version plus puissante appelée « Diamant Opérationnel »
fut dénie comme équivalent au lanceur américain Scout et le programme
Diamant B fut autorisé le 30 juin 1967.
Cette fois le premier étage fut remplacé par un engin plus gros et plus
moderne, le L-17 Améthyste qui brûlait de l’UDMH et du Péroxyde
d’azote comme les missiles Titan américains. Un nouveau moteur,
Valois, succédait au Vexin en reprenant le système de propulsion étudié
pour Coralie, le deuxième étage de la fusée Europa. Le générateur de
gaz de pressurisation restait chimique mais brûlait les mêmes ergols et
alimentait un vernier de contrôle de roulis.
Diamant B fut un succès presque complet avec 5 tirs :
10/10/1970 (DIAL (MIKA + WIKA),
12/12/1970 (Péole),
15/04/1971 (D-2A Tournesol),
05/12/1971 (D-2A Polaire - échec),
20/05/1973 (D-5A Castor et D-5B Pollux - échec).
Le besoin d’un lanceur plus puissant se t sentir vers la n de 1970.
La SEREB proposa une série de lanceurs dont un Diamant BC avec un deuxième étage P4-Rita issu du programme balistique SLBM, un quatrième étage d’apogée et une coie plus grande.
Mais à l’époque le programme Europa fut annulé et la France récupéra des fonds pour Diamant. Les matériels de ce lanceur étaient d’une conception vieille de dix ans et demandaient une évolution majeure.
À la mi-1971 le gouvernement décida de se rabattre sur un lanceur moins puissant en supprimant le 4e étage et en récupérant la coie du programme britannique Black Arrow, lui aussi annulé, pour faire des économies : le Diamant B-P4. C’était susant pour les satellites prévus en 1974-75, en attendant un lanceur à trois étages à poudre plus gros appelé L-433. Ce dernier céda la place au projet L-3S Véga encore plus gros et qui devait devenir Ariane.
Diamant BP-4 fut un succès avec trois tirs :
06/02/1975 (Starlette),
17/05/1975 (D-5A et D-5B)
et 27/09/1975 (D-2B Aura).
Ici se termina le programme de lanceur spatial français, pratiquement dix ans après Diamant A et qui fut remplacé par Ariane en 1979.